Bassin Versant

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Situé dans le département des Pyrénées-Orientales au sud de Perpignan, le territoire d’actions du Syndicat s’étend sur l’intégralité du bassin versant de l’étang de Canet St-Nazaire.
Ce territoire se caractérise par un paysage typique entre mer et montagne, dont l’Etang de Canet St-Nazaire est un patrimoine remarquable protégé au titre de Natura 2000 pour sa richesse biologique, sa faune et sa flore d’exception, mais menacé par des pressions d’origine anthropique.

D’une superficie de 260 km², le bassin versant représente l’ensemble de la surface recevant les eaux de pluie qui rejoignent toutes le même exutoire : l’étang de Canet via les 4 rivières qui s’y jettent. Le principal affluent de l’étang est le Réart, qui fonctionne comme un oued : à sec la plupart du temps, il se transforme en torrent violent lors de fortes pluies. Trois autres cours d’eau se jettent dans l’étang : les Llobères, la Fosseille et l’Agouille de la Mar, seuls ces 2 derniers présentent un écoulement permanent.

DES PLUVIOMÉTRIES EXTRÊMES À L’ORIGINE DE CRUES VIOLENTES

Le bassin versant de l’Etang de Canet St-Nazaire est situé dans la zone de climat nord méditerranéen, marqué par une sécheresse estivale plus ou moins accentuée et une forte concentration de pluies au printemps et en automne. Ces périodes critiques pour les crues connaissent des pluviométries extrêmes pouvant entraîner des précipitations localisées de plus de 120 mm en une heure.

Le Réart a la particularité de fonctionner comme un oued, cours d’eau intermittent que l’on retrouve en Afrique du Nord. A sec toute l’année, la hauteur d’eau peut monter de plusieurs mètres en quelques heures en réaction à une pluie violente.
Ces montées d’eau brutales sont d’autant plus dangereuses que la population à l’habitude de voir ce cours d’eau à sec et d’emprunter quotidiennement les passages à gué.
Les Llobères présentent ce même type de crues torrentielles.

La Fosseille et l’Agouille de la Mar ont un régime de crue différent, le niveau de l’eau montant progressivement jusqu’au débordement.

 

UN TERRITOIRE TOURNÉ VERS L’AGRICULTURE, MAJORITAIREMENT VITICOLE

Le bassin versant se décompose en 3 grandes unités paysagères :

  • Les contreforts de la montagne : le massif des Aspres
  • La plaine du Roussillon : Aspre viticole, agglomération de Perpignan et plaine d’Illibéris
  • Le littoral : la côte sableuse et lagunaire du Roussillon

La viticulture est largement dominante sur l’ensemble du bassin versant, il existe une AOC « Côtes du Roussillon Les Aspres ». Les pratiques culturales viticoles engendrent souvent des sols nus et des rangs de vignes plantés dans le sens de la pente, ce qui favorise le phénomène d’érosion des sols et entraine par ruissellement l’arrivée de sédiments fins dans les cours d’eau.

L’arboriculture est présente avec des vergers situés principalement sur la partie aval du Réart et sur le sous-bassin versant de l’Agouille de la Mar, qui abrite aussi les plus grandes zones de prairie.
Le maraichage est développé sur le pourtour de l’étang et on trouve une concentration importante de serres au niveau d’Alénya.

La plaine du Roussillon s’est fortement investie dans l’agriculture biologique, avec bientôt 20% de la superficie consacrée à l’agriculture biologique. Tous ces efforts restent à poursuivre, les intrants agricoles continuant de contribuer à la dégradation de la qualité de l’eau par l’apport en matières organiques, en fertilisants et en pesticides.

Mise à part quelques usines de transformation agro-alimentaire, l’activité industrielle n’est pas très développée sur le territoire du bassin versant.
Les zones d’activités du bassin versant regroupent essentiellement des activités de services et d’artisanat.

UN DÉVELOPPEMENT URBAIN TRÈS MARQUÉ SUR L’AVAL DU BASSIN VERSANT

Alors que l’urbanisation est peu développée sur l’amont du bassin versant, elle se fait plus dense sur l’aval avec l’attractivité de l’agglomération de Perpignan et du bord de mer.
Dans le bassin versant, la bande littorale est fortement urbanisée au nord et au sud de la lagune avec la présence de 2 stations balnéaires majeures à l’échelle du département, Canet-en-Roussillon et St-Cyprien, accueillant une population estivale très importante.

Le territoire du bassin versant voit sa population augmenter rapidement depuis quelques années, notamment par l’intégration d’un public extérieur au département et par la progression des activités saisonnières liées au tourisme sur la façade littorale.
Le département des Pyrénées-Orientales est un des plus impactés au niveau national par l’augmentation démographique au cours de ces dernières décennies. D’après les recensements INSEE, sur les communes de l’aval, la population a été multipliée en moyenne par 4 au cours des 40 dernières années.

Une des conséquences de l’augmentation de la pression démographique est la croissance des flux de pollution à traiter par les stations d’épuration. Etant donnée la faible capacité d’autoépuration des cours d’eau, les eaux traitées par les stations d’épuration, même aux normes, peuvent avoir des impacts sur l’eutrophisation des milieux aquatiques par l’apport d’éléments nutritifs.

 

TOURISME ET LOISIRS LIÉS À L’EAU

Le principal type de tourisme rencontré sur le territoire du bassin versant est un tourisme balnéaire avec un très fort afflux touristique estival concentré sur la façade maritime.
L’Etang de Canet St-Nazaire représente un attrait très important pour le développement du tourisme, notamment pour les 2 stations balnéaires limitrophes. Cet espace naturel préservé représente un havre de paix au milieu du tumulte estival.
Différentes activités se pratiquent de manière diffuse sur l’ensemble du pourtour de l’étang (promenade, équitation, vélo, chasse). Des aménagements, tels que des sentiers balisés ou des observatoires, ont été réalisés dans le cadre de Natura 2000 afin de canaliser la fréquentation et de limiter les impacts sur la flore et le dérangement de la faune.
Aucune activité de loisir n’est autorisée sur le plan d’eau de l’étang. La pêche à la ligne et le kite-surf se pratiquent côté mer au droit de l’étang. Seule la pêche professionnelle est autorisée et encadrée par le Conservatoire du littoral qui attribue des lots de pêche à une dizaine de pêcheurs à l’anguille principalement.

Etant donné le caractère à sec du Réart, aucune activité liée à l’eau n’y est pratiquée et aucun site de baignade n’est recensé sur les rivières du bassin versant.
Sur notre territoire, le plan d’eau de Villeneuve de la Raho est une zone de baignade prisée et un site renommé pour la pêche à la carpe, dont les sujets peuvent atteindre plus de 15 kg.