Protéger les berges

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Les rivières véhiculent de l’eau mais transportent également un flux solide sous forme de sables, graviers, cailloux… En effet, pour diminuer leur puissance, les cours d’eau ont besoin de transporter des sédiments qu’ils arrachent aux berges créant alors une déstabilisation de celles-ci. Ce phénomène est naturel et permet aux rivières de se déplacer et d’être en perpétuelle évolution (méandrage). Bien souvent, les crues en générant de grosses contraintes sur les berges, vont accélérer les changements morphologiques de nos rivières. Cependant, dans certains cas, essentiellement pour des enjeux économiques, l’homme va priver le cours d’eau de ses divagations naturelles en agissant sur les berges.

Deux techniques peuvent être envisagées en fonction de l’espace de liberté qu’on veut bien laisser au cours d’eau :

Le génie végétal : il définit l’ensemble des techniques utilisant le végétal comme matériau de base dans la construction d’ouvrages dont le but est de stabiliser les berges et de les protéger contre l’érosion. Elles constituent une alternative douce aux techniques traditionnelles lourdes de génie civil. Pour comprendre comment la végétation agit sur le maintien des berges, vous pouvez vous reporter au chapitre « rôle de la végétation ».

Ainsi, en l’absence de ripisylve fonctionnelle existante et si l’on souhaite ralentir l’évolution latérale du cours d’eau sans le figer complètement, alors il est judicieux de s’orienter vers du génie végétal, sous réserve que les caractéristiques locales permettent à la végétation de pousser.
En revanche, si on veut figer complètement et rapidement une berge alors il sera préférable de s’orienter vers de l’enrochement.
D’un point de vue environnemental et bien souvent financier, on comprend aisément que si le choix se présente, il est préférable de s’orienter vers des techniques douces à savoir le génie végétal.

Attention : Sur le territoire couvert par le SMBVR, le génie végétal ne peut pas s’appliquer sur tous les cours d’eau. En effet, sur une grande portion du Réart par exemple, les réserves d’eau ne sont pas assez importantes pour permettre à une jeune végétation de se développer rapidement pour assurer leur rôle de maintien de berges. Néanmoins, c’est une technique envisageable sur la Fosseille et l’Agouille de la Mar.