UN PHÉNOMÈNE NATUREL

Lors des crues, les sédiments les plus lourds se déplacent sur le fond en roulant et les plus légers sont emportés par le courant en suspension dans l’eau. Lorsque la vitesse du courant diminue à la fin de la crue, les sédiments se déposent et forment alors des bancs, ou atterrissements. Ces sédiments seront de nouveau mobilisés lors d’une prochaine crue, c’est le fonctionnement naturel d’une rivière.
DES PERTURBATIONS QUI ENTRAINENT UN DÉSÉQUILIBRE DES RIVIÈRES
La rivière va alors éroder à l’aval du passage à gué le lit ou les berges pour retrouver des sédiments à transporter. Cette érosion peut avoir des conséquences importantes par exemple sur la stabilité d’une digue de protection contre les inondations ou d’un pont.
Le SMBVR réalise actuellement un diagnostic des passages à gué les plus problématiques afin que des travaux soient réalisés pour diminuer leurs effets négatifs.
De plus, certaines zones de dépôt de sédiments (atterrissements) peuvent poser des problèmes de surélévation des hauteurs d’eau et accentuer les inondations. C’est le cas par exemple d’un dépôt de sédiments sous un pont qui limite la quantité d’eau pouvant passer dessous et qui va donc inonder les terrains riverains de la rivière.
Le Syndicat pourra alors intervenir pour demander l’autorisation d’enlever une partie de ces sédiments qui gênent les écoulements et les réinjecter dans un secteur moins problématique. Cette gestion des atterrissements doit être ponctuelle et justifiée : dans les secteurs sans enjeux d’inondation, il faut les laisser pour que les sédiments puissent être remobilisés par la prochaine crue.
Les pratiques répandues d’aller chercher une remorque de sable dans le lit du Réart sont donc interdites. Un prélèvement de sable peut paraitre anodin mais la répétition de ces extractions peut avoir des conséquences graves sur l’érosion et la déstabilisation d’ouvrages. En effet, tout le sable prélevé sera autant de sable que le cours d’eau à la prochaine crue devra aller récupérer en érodant le lit ou les berges.
Ces pratiques sont donc des délits passibles d’amendes et de peines d’emprisonnement.
LE COMBLEMENT DE L’ÉTANG DE CANET-ST-NAZAIRE PAR L’ACCUMULATION DE SÉDIMENTS FINS
L’Etang de Canet St-Nazaire est la lagune méditerranéenne qui a la plus grande surface de bassin versant par rapport à la surface du plan d’eau, ce qui amplifie ce phénomène car la quantité de sédiments apportée est très importante par rapport au volume de l’étang.
Bien que le comblement soit un processus naturel, les importantes modifications sur le bassin versant et les travaux d’aménagement sur les cours d’eau ou l’étang ont accru la vitesse de comblement.
