Les digues de protection

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LA CONNAISSANCE DE L’ÉTAT DES DIGUES ET LE SUIVI RÉGULIER SONT UNE COMPOSANTE PRIMORDIALE DE LA GESTION DU RISQUE INONDATION. EXPLICATIONS ET ENJEUX

Différentes catastrophes naturelles ont marqué le territoire français ces dernières décennies (Vaison-la Romaine en 1992, Gard en 2002, débordements du Rhône en 2003) ce qui a , à chaque fois, marqué une étape dans l’évolution de la politique régalienne en matière de gestion des risques.

Suite à chacune de ces inondations, une prise de conscience collective a accéléré le cours réglementaire sur la gestion des ouvrages jusqu’aux submersions marines de Xynthia en février 2010 et aux submersions rapides du Var en juin 2010. Ces inondations ont été particulièrement dévastatrices et meurtrières; en partie en cause, des défauts d’entretien des digues.

Sur le bassin versant de l‘étang de Canet-St Nazaire, l’Homme a créé tout un système de protection en aménageant des digues et canalisant les eaux des rivières.

Les digues qui protègent Saleilles ont été réalisées par les prisonniers de guerre allemands après la 2nde Guerre Mondiale. Un programme en plusieurs tranches a ensuite été initié dans les années 1980 pour recalibrer le Réart.

L’Agouille de la Mar quant à elle, est un canal creusé par les Templiers au XIIeme siècle pour drainer les territoires marécageux de ce bassin versant.

Promulgué le 12 mai 2015 le décret digues complète les obligations règlementaires en redéfinissant les ouvrages de protection en 3 classes :

  CLASSE Population protégée par le système d’endiguement ou par l’aménagement hydraulique
        A Population > 30 000 personnes
        B 3 000 personnes < Population ≤ 30 000 personnes
        C 30 personnes < Population ≤ 3 000 personnes

 

De plus, la digue doit mesurer plus d’1,5 mètre pour être classée.

Ce décret clarifie le rôle des gestionnaires et les actions de l’Etat sur les digues.
Le responsable des ouvrages entretient la végétation et corrige les désordres. Il les surveille et les examine en établissant des diagnostics de sûreté, effectue des visites techniques approfondies et des rapports de surveillance, alors que le service de contrôle s’assure lui, que les ouvrages ne menacent pas la sécurité publique.
L’Etat contrôle l’action du propriétaire ou du gestionnaire, s’assure qu’il remplit ses obligations et maintient un certain niveau de sécurité de la digue.
En 2007, 15km de digues ont été classés par les services de l’Etat sur le Réart, 8km en 2014 sur l’Agouille de la Mar et 780 m en 2015 sur les Llobères. Sur le bassin versant de l‘étang de Canet-St Nazaire, l’Homme a créé tout un système de protection en aménageant des digues et canalisant les eaux des rivières.

C’est quoi une digue ?
Un ouvrage continu longitudinal par rapport au sens de l’écoulement de l’eau, généralement de grande longueur, surélevé par rapport au terrain naturel et destiné à s’opposer au passage de l’eau ou à la canaliser. Les digues confèrent un sentiment illusoire de sécurité mais il est important de comprendre que ces ouvrages protègent des enjeux mais peuvent rompre.

Les digues confèrent un sentiment illusoire de sécurité mais il important de comprendre que ces ouvrages protègent des enjeux mais peuvent rompre.

Dans le cadre des nouvelles dispositions du Décret  » Digues » de 2015, le SMBVR a engagé les processus de reconnaissance des ouvrages de protection contre les inondations en système d’endiguement pour les digues du territoire. L’ensemble des études ont été financées par le SMBVR avec le soutien de l’union européenne (FEDER), l’Etat (Fond Barnier) et la Région Occitanie.

Le Réart :

Fin 2021, les digues du Réart Aval ont été reconnues par arrêté préfectoral comme système d’endiguement de classe C. La zone protégée du système d’endiguement du Réart est située sur les communes de Saleilles, Théza, Alénya, Saint Nazaire. La zone protégée a été estimée pour la crue de 210 m³/s. Le niveau de protection retenu correspond à une cote de 3,7 m à l’échelle (Attention : l’échelle commence à 2m) du SPC implantée au droit du pont de la RD914.

Les Llobères :

De 2020 à 2022, les digues des Llobères ont été étudiées dans le but de connaitre le devenir des ouvrages. Les études sont finalisées et serviront à alimenter les débats sur le devenir des ouvrages.

Agouille de la Mar :

Courant 2022, l’ensemble des ouvrages présents le long de l’Agouille de la Mar a été étudié. Sur l’ensemble du linéaire il a été identifié que deux bassins servent à l’écrêtement des crues. Les dossiers d’autorisation pour leur classement ont été déposés le 28 juin 2023.